« Pousse-toi juste un peu ! »

Nyx Martinez (traduit de l’anglais)


Mon petit frère de deux ans adore son tapis de mousse dont les morceaux s’assemblent comme un puzzle. Très tôt le matin, alors que le reste de la maisonnée sommeille encore, il se lève et joue calmement. Il se rend à son tapis et en défait les morceaux. Puis il les assemble à nouveau, et ainsi de suite…

Ce matin, ma mère et moi, plus matinales qu’à l’ordinaire, eûmes le loisir d’assister à l’opération. Nous bavardions tout en le regardant s’atteler à la tâche. Il était très sérieux, voire tendu. Chaque fois qu’il découvrait qu’un morceau n’était pas le bon, il manifestait son mécontentement de façon très bruyante. Sans doute parce qu’aujourd’hui, il avait la chance d’avoir un public.

Il avait presque terminé son puzzle, n’ayant plus qu’une pièce à mettre en place. Mais il était assis sur le sol, à l’endroit précis où elle venait se placer. Il essaya de la faire rentrer, mais, à l’évidence, il ne pouvait y parvenir sans défaire un autre morceau. Une telle contrariété eut l’effet de l’irriter encore davantage. Et voilà qu’il se mit à crier de plus belle ! Maman et moi dûmes nous retenir d’éclater de rire, tellement la situation était cocasse. Nous nous rendions compte à quel point ses pleurs étaient futiles et que, s’il acceptait seulement de se déplacer de quelques centimètres, il lui serait facile de faire rentrer le dernier morceau du puzzle. Pour finir, maman vint à son secours. Elle lui suggéra de se pousser juste un peu pour dégager l’emplacement du dernier morceau. Se poussant donc un tantinet sur le côté, il put le mettre en place sans la moindre difficulté. Tout cela, sans rien perdre de son sérieux, comme si c’était son idée...


Dans le grand puzzle de la vie, j’ai parfois l’impression d’être comme mon petit frère de deux ans. Il m’arrive de paniquer en me demandant comment tous les morceaux pourront s’agencer. Mes humeurs capricieuses me rappellent ses accès de frustration. Je suis persuadée que Dieu doit bien rire quand Il voit les situations rocambolesques dans lesquelles je me mets parfois. Ce matin, en regardant ce bambin, je me suis demandé combien de fois Dieu, du haut du Ciel, en voyant combien j’avais du mal à tout faire « rentrer » dans ma vie, a cherché à me dire :

De grâce, arrête de crier ! Pousse-toi juste un peu !


Toutes les réponses

Par David Brandt Berg


Si seulement nous pouvions reconnaître qu’aux yeux du Seigneur, nous sommes comme des petits enfants qui ne savent rien, et que Lui seul sait ce qu’Il fait ! Ce serait faire preuve d’intelligence !


Toutes les réponses à nos questions, toutes les solutions à nos problèmes sont simples à Ses yeux. En fait, Il permet que nous ayons des problèmes pour pouvoir nous apporter les solutions. Il veut que nous nous rendions compte de notre incapacité pour que nous nous tournions vers Lui. Après tout, si nous pouvions tout comprendre et tout solutionner, nous n’aurions pas besoin de Lui. Il aime nous apporter les réponses pour nous rappeler que nous dépendons de Lui. Il aime que nous soyons reconnaissants pour Son aide et qu’ainsi, nous apprenions à L’aimer davantage.


Il connaît nos besoins avant même que nous Lui demandions Son aide (Matthieu 6:8), mais, en général, Il attend que nous Lui exprimions notre requête. C’est très facile pour Jésus de résoudre nos problèmes, mais Il aime que nous fassions l’effort de demander.


Parfois, notre orgueil et notre esprit d’indépendance se mettent en travers du chemin. Nous ne voulons pas crier à l’aide parce que nous nous refusons à admettre que nous n’avons pas la solution. Si bien que nous essayons de nous débrouiller tout seul jusqu’au point de frustration. Alors qu’il nous suffirait de demander.


Soyons malins, faisons nôtre cette affirmation : « Je ne connais pas toutes les réponses, mais je connais Celui qui connaît toutes les réponses ! » Dieu a toutes les réponses. Il est la réponse !